Lundi :
En reprenant ma voiture après le travail, je remarque qu’un pneu de ma voiture est à plat. MonChériD’am me rejoint pour changer la roue sous l’orage. La jante est collée à l’essieu, il faut faire venir le garagiste qui tape alors dessus à grands coups de masse, et arrive enfin à mettre la roue de secours. L’orage a été diluvien et MonChériD’am en ressort trempé jusqu’au boxer et avec un bon rhume.
Mardi :
Le matin, au moment de partir :
Moi : - N’oublie pas de me rendre la clé de ma voiture avant de partir- MonChériD’am : - Je ne la retrouve pas. J’ai dû l’oublier sur le contact, attends je vais voir.
Après être allé voir dans le jardin s’il avait bien oublié la clé sur le contact :
- Oh, je crois qu’on a un problème…
Moi : - Quoi ? T’as pas retrouvé la clé ? Mais comment je vais faire moi pour emmener les enfants à l’école ?
MonChériD’am : - Si si, elle était sur le contact. Mais ta voiture a brûlé !
En effet, la portière du conducteur et la moitié du tableau de bord ont complètement fondu, le plastique a dégouliné sur le sol, l’habitacle et les vitres sont noirs de suie.
La voiture démarre quand même et roule. J’emmène les enfants à l’école. De retour chez moi (je ne vais pas travailler, j’ai pris une RTT car des ouvriers doivent venir poser des volets roulants dans la journée), j’appelle le garagiste qui d’après ce que je lui décris, m’interdit de rouler avec la voiture car un autre court-circuit pourrait se déclencher. L’assureur, quant à lui, m’annonce que mon contrat ne me donne pas droit à une voiture de location le temps des réparations. Je rappelle le garagiste pour lui demander s’il a une voiture de prêt pour moi si je lui laisse la voiture à réparer : c’est non. J’appelle l’autre garage de mon village : même réponse. Je pense alors à la vieille guimbarde à la carosserie moisie et pleine de vert de gris, et à l’intérieur plein de tailles de jardin et autres déchets qui attendent d’être emportés à la déchetterie (cette vieille voiture ne sert plus qu’à ça). Je la vide vite fait mal fait (une épaisseur de 5 cm de feuilles mortes jonche encore le sol), replace la banquette arrière, et file chez American Car Wash pour qu’ils lui donnent un peu plus fière allure. En effet si je la laisse dans cet état là, le 1er gendarme croisé sur le chemin m’arrêtera sur le bas côté, vérifiera les papiers, et s’apercevra que le contrôle technique n’est pas à jour... Je file donc en direction de chez American Car Wash, et au bout de 3 km, j’aperçois une silhouette bleu marine… 10 minutes plus tard, je m’en sors avec « juste » un bout de papier et 90 euros à payer. J’ai la chance qu’il ne me confisque pas la carte grise en attendant que je lui présente un contrôle technique valide (ma vieille guimbarde n’aura jamais un contrôle technique OK). J’arrive chez American Car Wash et gare ma poubelle (moisie à l’extérieur et jonchée d’un épais tapis de feuilles mortes à l’intérieur) au milieu des BM et des Audi rutilantes. Je range mon orgueil dans ma poche et leur demande s’ils peuvent quelque chose pour elle. Un grand sourire moqueur sur le visage, ils me disent qu’ils vont faire au mieux. Normalement, ils nettoient une voiture en 30 minutes. La mienne leur aura demandé 2 heures de travail. J’ai ainsi une excuse pour avoir fait quelques emplettes dans la zone commerciale pendant ce temps là. Elle en ressort bien blanche et même rutilante : il n’y a plus aucun vert de gris autour des vitres, plus de moisi sur la carrosserie, c’est un miracle ! La moquette intérieure est toute propre mais trempée car la voiture n’est plus très étanche, et 2 passages de la carrosserie au karcher, ça mouille. En plus, ils ont carrément ouvert les portes pour nettoyer les encadrements de portes au karcher!
Je rentre chez moi dans mon nouveau carrosse. Les poseurs de volets roulants arrivent. Au bout de 2 minutes, ils se rendent compte que mon mur est en béton plein. Pas de chance, on m’a envoyé la seule équipe de poseurs qui n’a pas le matériel pour percer du béton. Je leur rappelle que j’ai quand même pris une RTT entière exprès pour les recevoir… Eux non plus ne sont pas très contents car ils sont payés à la prestation et ont perdu leur journée. Je dégaine mon plus grand sourire et leur demande donc si « journée perdue, pour journée perdue, seriez vous assez gentils pour m’accompagner chez le garagiste (car je dois y déposer ma voiture brulée afin que l’expert dépêché par l’assurance passe l’examiner le lendemain) et me ramener chez moi ensuite ? » Ils acceptent et me ramènent donc chez moi en fourgon. Au moins, j’aurai évité 30 minutes de marche sous la pluie diluvienne.
Le soir, nous demandons à l’oncle garagiste de MonChériD’am de nous donner la cote de ma voiture. Ce n’est pas mirobolant du tout : c’est une très bonne voiture, elle est (enfin était) en très bon état, a un faible kilométrage mais a quand même 10 ans ce qui fait que sa cote actuelle est très basse et est en tous cas plus basse que le montant des travaux estimé par mon garagiste. Je m’attends donc à ce que l’expert de l’assurance la déclare « épave » et à devoir en racheter une. A ce jour, nous n’avons pas encore le résultat de son expertise.
Mercredi :
C’est jour de paie. Tiens, 2 enveloppes accompagnent mon bulletin de salaire. Allélouia ! Primes de participation et d’intéressement ! Je fais un rapide calcul : ces primes + l’argent mis de côté pour un portail électrique qu’on n’installera jamais = de quoi me racheter une autre voiture. La chance commencerait-elle à tourner ?